quarta-feira, 8 de abril de 2009

un homme léger

je séjourne et je dors
dans mon corps qui compte
les heures de mes journées qui s’écoulent
entre le soleil de plomb
et un ciel bientôt de plomb
enivré par l’ennui, par le train-train
par cette interminable répétition
je suis un homme pressé
je glisse dans la foule, je manque d’aplomb
sur un air quelconque je chante
des chagrins que je n’ai point connus
je suis un homme léger
je prends un air grave pour parler
de tout ce qui au fond ne me concerne guère
au milieu de la rue je pense
« allez ça roule ! »
et pour moi qui suis si mou
tous les moules sont bien
trop faciles à rentrer dedans
mes pas ne laissent pas de trace
je passe et je refoule
ce que je n’éprouve pas

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