quarta-feira, 23 de dezembro de 2009

Yves Jamait

Muitas pessoas acham que a música francesa se resume a Edith Piaf e a Charles Aznavour (que eu adoro, diga-se de passagem). Alguns, estranhamente, continuam com essa impressão depois de estudar francês. Vai entender... Como você pode verificar na seção Música deste blog, a França tem muito o que oferecer a seus ouvidos: muitos ritmos, muitas influências, muita gente boa. E olha que eu nem sempre me lembro de colocar canções aqui; se eu fosse postar alguma coisa sobre todos os artistas que me agradam, acho que faltaria espaço.
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Outro comentário que às vezes escutamos é que a música francesa é "esquisita". Trata-se, frequentemente, de comentários feitos por alunos que estão muito habituados a só escutar artistas americanos. OK, gosto é gosto, tem gente que acha que isso não se discute - eu discordo, mas bom... Seja como for, o ritmo francês por excelência é a chamada chanson. É um rótulo, a meu ver, tão vago quanto MPB: um guarda-chuva que inclui artistas completamente diferentes entre si. Mas alguns traços são marcantes: um certo ritmo "bem francês" e uma grande atenção dada ao texto, muitas vezes salpicado de humor.
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Yves Jamait, de quem eu apresento três músicas aqui, é um bom representante desse estilo. Suas letras, que vão do divertido ao sério, usam e abusam de um estilo muito próximo ao da fala coloquial, e são excelentes para aprender francês. Perceba o uso dos apóstrofos: muitos deles estão "errados", e indicam o e caduc (que não se pronuncia). É importante lembrar que, de acordo com a regra ortográfica, nunca se usa apóstrofo antes de consoante; afinal, esse sinalzinho indica que a vogal anterior caiu para não produzir hiato com a que vem depois dele. Um dia volto a falar do assunto. Outros aspectos marcantes são os "ne" da negação, que vão pras cucuias quase sempre, além de uma série de expressões correntes que você pode me perguntar caso não encontre no dicionário..
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OK tu t'en vas quebra completamente com o clichê você-vai-me-abandonar-e-meu-mundo-vaicair. Reste é plutôt um poema de amor, mas com um balanço muito legal - e a voz inconfundível de Jamait cria todo um clima. Jean-Louis eu fui conhecer hoje e postei porque o clipe é um barato. No comentário, você encontra o texto da primeira e da terceira (em Reste, você acompanha na tela mesmo). Nos vídeos relacionados, dá pra fazer a festa!





2 comentários:

  1. OK TU T'EN VAS

    (OK, tu t'en vas. C'est triste et euh... ça m'ennuie)

    Refrain
    OK, tu t'en vas. C'est triste et ça m'ennuie
    Tu m'dis que j'glande rien et c'est pour ça qu'tu t'fais la belle
    OK, tu t'en vas. C'est triste, et ça m'ennuie
    Mais si tu pouvais en partant descendre les poubelles.

    T'es sûre que t'oublies rien ? Tu sais ce s'rait dommage
    Veux-tu un coup de main pour boucler tes bagages ?
    Me fais pas ces yeux-là. On dirait qu'tu vas pas partir.
    Si tu penses revenir, passe au bureau de tabac.
    J'ai plus rien à fumer et j'boirais bien un verre.
    Si tu v'nais à renouer, pense à ram'ner des bières.

    Au refrain

    Oh cesse de t'lamenter, sûr que t'as raison.
    Faut changer d'horizon, alors reste pas d'vant la télé.
    Tu m'dis des mots amers. Arrête, je t'en prie.
    Je te comprends aussi, c'est bientôt Mc Gyver.

    Au refrain

    Je sais, c'est pas si facile les frais qu'ça va t'faire en Ricil.
    Tu sais, faut pas t'faire de bile, jamais j'n'oublierai cet idylle.

    Au refrain

    Si d'aventure un jour tu es seule et perdue,
    que tu aies fait le tour de trop de superflu,
    à l'instar d'une reine, je t'écrirai des vers
    si jamais tu ramènes du Picon pour les bières.

    Au refrain

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  2. JEAN-LOUIS (ou LE MONOLOGUE DU CLIENT)

    Vois-tu mon vieux Jean-Louis, j'ai comme des langueurs.
    C'est semblable à des cris, ça vient de l'intérieur.
    ça me déchire un peu, jusque dans les artères,
    comme ce vin trop vieux qu't'aurais laissé ouvert.
    Ce monde-là m'écoeure. Regarde-les, nos chefs,
    qui font pousser des fleurs au bord des SDF
    On les emmerde tous, sers-moi n'importe quoi, j'm'en fous !
    Pourvu qu'ça mousse, et toi, qu'est ce que tu bois ?

    S'ils nous prennent pour des cons, ne fait-on pas tout pour ?
    Y'a plus d'révolutions mais y'a toujours une cour.
    Ils nous fliquent, ils nous guettent, nous brident et nous contemplent.
    Moi j'veux bien être honnête, mais je manque d'exemple.
    Ils n'en ont pas fini de nous laisser pour dupes.
    Pratiquant l'alchimie, celle du parachute.
    Pendant qu'on se bat pour, ramasser quelques miettes,
    ces coqs de basse-cour, enfoirés, nous raquettent.

    On parle, on parle mais il se fait tard,
    c'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire.

    Ce monde nous échappe, on n'est plus que des cons,
    à passer à la trappe, celle des générations.
    Je regarde mon ombre, elle ne me ressemble pas.
    Elle est plus grande que moi, tiendra-t-elle dans ma tombe ?

    En attendant ce jour,qui s'ra peut être une nuit,
    j'voudrais un peu l'amour d'une femme jolie
    qui oublierait mon âge et serait amoureuse,
    enfin, même de passage, que je rendrais heureuse.
    Je voudrais de son corps, parcourir les silences,
    Ne faire en m'approchant pas plus de bruit qu'une ombre,
    qu'elle m'ouvre les bras et accepte la danse,
    d'un sourire éclairant son visage trop sombre.

    Vois-tu ? J'ai mal aimé, tu vois, j'ai mal au corps.
    Et j'en ai mal encore tellement j'ai mal aimé.
    Mais j'en ai vu passer, des pachydermes roses;
    bien plus souvent, c'est vrai, que j'l'ai cueillie... la rose.

    On parle, on parle mais il se fait tard,
    c'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire.

    Je me sens tellement seul, que j'en ai le vertige.
    Je sais, je suis pas l'seul, mais toi, au moins, tu piges.
    De cette solitude, j'ai fait mon ordinaire.
    Pour prendre l'habitude j'ai laissé le temps faire.

    Tu vois, mon vieux Jean-Louis, là-haut la lune est pleine.
    Je sens bien qu'moi aussi, mais j'ai tellement de peine.
    Boire, ça réchauffe le coeur, même si ça nique le foie.
    Pour sortir d'la torpeur que veux tu, je bois.

    Allez mon vieux Jean-Louis, sers m'en donc une dernière,
    Je m'sens un peu aigri,pour tout dire, j'suis amer.
    Nos vies se recroquevillent, il va falloir s'y faire,
    le monde part en vrille, mais qu'il aille donc se faire...

    On parle, on parle mais il se fait tard,
    c'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire...

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