sexta-feira, 14 de maio de 2010

la nouvelle lune

l’océan s’étend entre moi
et elle, dans ma pensée,
elle est la nouvelle lune,
elle est là même
si je ne la vois pas
encore
si, je la vois quand je m’envole
quand j’enlève le voile
quand je déplie mes ailes
pour aller à sa rencontre
dans mes rêves je la devine
blanche sur la nuit sombre
au-dessus de la mer
au-dessous je sombre
.
mon élan est lent
me voilà devenu une île
perdu dans cet océan
je souffre, je sens le souffre
moi, le volcan, j’attends :
le vol, quand ?
.
quoi que je fasse, où que j’aille,
jaillit la lave que ses mots éveillaient,
jusqu’à ce qu’il niais que le détail
de ces sourires imaginés
derrière le silence de la distance
.
le non-dit inonde cet océan
.
« hélas », je pense
et là, je pense : « elle
est ma nue, elle
me réchauffe
de la lueur qu’elle émane, nue
dont je ne tombe point, nue
que je ne vois
guère que je déclare
ascète mer qui nous sépare »
.
il est tard et elle se couche
quelque part dans l’horizon
la voix éraillée, je crie ma joie
aux quatre vents, en voyant
la voie émaillée qui se décrit
sinueuse sur la mer : mon itinéraire
.
bien ou mâle, je la suivrai

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